QU’EST-CE QUE SONT LES LOGEMENTS COOPERATIFS ?
La FHRD a développé un projet social ayant pour objectif de promouvoir l’esprit de coopération en vue d’aider les gens à être acteurs de leur propre développement. Elle les encourage à vivre une «humanité intégrale», qui soit digne d’une personne.
A la suite du séisme de 2010, elle a ainsi construit des logements dits coopératifs dont les habitants sont sélectionnés selon des critères prédéfinis par le Conseil d’Administration de la FHRD. Ces derniers paient un loyer pendant 10 ans, fixé en fonction de leurs revenus puis deviennent propriétaires des murs. Le terrain reste lui, propriété de la FHRD.
Souhaitant créer de véritables communautés de vie dans ses villages, la FHRD a mis en place des ateliers de sensibilisation sur le « vivre ensemble » auxquels tout nouveau locataire doit participer.
Aujourd’hui, la FHRD gère 200 logements dans 4 villages situés dans la zone de Lilavois à Croix-des-Bouquets. Ces logements de 3 ou 4 pièces (2 ou 3 chambres à coucher) sont construits selon les normes antisismiques en vigueur. Ils disposent d’une installation électrique et sanitaire aux normes actuelles. L’électricité provient du réseau national EDH et l’eau, de différents forages de la FHRD.
LE VILLAGE « COLOMBE »
Premier village de la FHRD, construit après le séisme situé à Lilavois 58, il a été inauguré en novembre 2011. La majorité des locataires de ce village provient d’un camp de victimes directes et indirectes du séisme du 12 janvier 2010.
Il contient 13 logements financés par la Caritas italienne et la paroisse de Fontariva en Italie.
Les membres bénéficiaires ont appris à se connaître, à partager des idées, à élaborer leurs propres règlements pour une vie harmonieuse en communauté, grâce aux ateliers de formation auxquels ils ont tous participé.
Les logements sont construits par groupe de deux. Chaque logement mesure environ 51 m2 (dont deux chambres à coucher, salle séjour-cuisine, toilettes et galerie) avec, à côté, un petit espace pour faire pousser des légumes. Le village dispose aussi d’un espace central servant de petit jardin communautaire.
LE VILLAGE « MONTEBELLUNA BASSANO »
Le village Montebelluna tire son nom des villes de Montebelluna et Bassano en Italie où les fonds nécessaires à la construction des 27 logements de ce village ont été recueillis.
Les logements du village Montebelluna Bassano sont d’environ 41 m2, munis de deux chambres, de toilettes, d’un séjour-cuisine et d’une galerie, comme au village Colombe. L’inauguration de ce village a été faite en février 2013.
LE VILLAGE « COLOMBIE »
Le village « Colombie » a été financé par un organisme, Antioquia Presente, de la ville de Medellin en Colombie. Il comporte 72 logements du même genre que les deux villages précédents à la seule différence que la construction est faite sous forme de petits immeubles à deux niveaux : deux logements au rez-de-chaussée et deux logements à l’étage, dans l’objectif de mieux exploiter l’espace et de loger le plus de personnes possibles. Le village a été inauguré le 22 mars 2014.
LE VILLAGE « SCALABRINI »
Le village Scalabrini est le plus récent et le plus important des villages de la FHRD. Les bâtiments sont à deux niveaux, quasi identiques à ceux du village Colombie. Il a été construit en plusieurs tranches.
Une première tranche de 36 logements inaugurée le 12 septembre 2014 et financée par trois bailleurs : le Secours Catholique Caritas de France (SCCF), Développement et Paix du Canada (DevP) et les Missionnaires de St Charles Borromée en Haïti (SC).
Quelques mois après, le 10 décembre 2015, La FHRD a inauguré une vingtaine de nouveaux logements dont 14 financés par Développement et Paix et 6 par la Fondation SIPEC de Brescia (Italie)». Ces 20 nouveaux logements ont porté à ce moment le village Scalabrini à un total de 72 logements, le même nombre que dans le village Colombie.
En 2016, 16 nouveaux logements ont été mis en service.
Les 36 derniers logements formant un ensemble, il a été décidé de baptiser cette partie du village du nom de « Lakou Marcollini », « Lakou » étant la dénomination d’un hameau en Haïti et « Marcollini » étant le nom d’un prêtre italien ayant beaucoup œuvré pour les logements des plus défavorisés.
Au 1er novembre 2016, le village Scalabrini compte donc 88 logements occupés, plus deux immeubles inachevés en attente de financement.